Les nouvelles du jour de nos deux alpinistes 🌏
Cette seconde journée marque le véritable début de l’acclimatation.
Au programme une montée à 4500 mètres d’altitude, à 300 mètres de celle du Mont Blanc.
Des paysages toujours aussi incroyable.
Pour le moment aucun signe de mal des montagnes ou de difficulté.

Des sommets à perte de vue 😎
Pourquoi l'acclimations est stratégique ? 🏕️
Le mal des montagnes survient en raison d’un manque d’oxygène à haute altitude et affecte les alpinistes, les randonneurs, les skieurs.
Quand l’altitude augmente, le taux d’oxygène dans l’air reste constant, mais la pression atmosphérique diminue, ce qui entraîne une raréfaction de l’air et une moindre disponibilité de l’oxygène. Par exemple, par comparaison avec l’air au niveau de la mer, l’air à 5 800 mètres contient la moitié moins d’oxygène. À Denver, qui est située à environ 1 615 mètres au-dessus de la mer, l’air contient 20 % d’oxygène en moins.
La plupart des personnes peuvent monter jusqu’à 1 500 à 2 000 mètres en 1 jour sans problème. Environ 25 % des personnes qui montent jusqu’à 2 500 mètres et 40 % de celles qui montent jusqu’à 4 340 mètres présentent une forme quelconque du mal des montagnes. Des taux extrêmement élevés de ces affections sont observés chez les pèlerins religieux dans les montagnes de l’Himalaya au Népal. Les alpinistes qui gravissent le Kilimandjaro au Kenya et en Tanzanie y sont souvent exposées. Ces deux environnements sont connus pour attirer les alpinistes qui montent trop rapidement, un facteur de risque principal pour le développement du mal des montagnes. Les autres facteurs qui contribuent au développement du mal des montagnes sont l’altitude maximale atteinte et l’altitude de sommeil.
Les effets du mal des montagnes 🤒
Mal aigu des montagnes (MAM)
Le MAM est une forme légère, et la plus fréquente, du mal des montagnes. Il ne se développe généralement pas à des altitudes inférieures à environ 2 400 mètres, mais il peut se développer à des altitudes inférieures chez les personnes très sensibles. Les symptômes se manifestent en général dans les 6 à 10 heures suivant l’ascension (augmentation de l’altitude) et comprennent des maux de tête, vertiges, perte d’appétit, nausées, vomissements, fatigue, faiblesse ou irritabilité. Certaines personnes décrivent les symptômes comme étant semblables aux effets de l’ivresse alcoolique. Ceux-ci durent habituellement 24 à 48 heures. Dans de rares cas, le MAM peut évoluer vers une forme plus grave connue sous le nom d’œdème cérébral de haute altitude.
Œdème cérébral de haute altitude (OCHA)
L’OCHA est une pathologie rare, mais potentiellement mortelle, dans laquelle le cerveau se remplit de liquide et gonfle. L’OCHA provoque des maux de tête, une confusion et une démarche instable et non coordonnée (ataxie). Si le trouble n’est pas reconnu et traité à un stade précoce, les personnes affectées peuvent tomber dans le coma. Ces symptômes peuvent progresser rapidement de la forme légère à la forme mortelle en quelques heures.
Œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA)
L’OPHA désigne une accumulation de liquide dans les poumons qui se développe généralement sous 24 à 96 heures après une ascension rapide au-dessus de 2 400 mètres. Il peut également survenir chez les personnes qui ne présentent pas de symptômes du MAM. L’OPHA est responsable de la plupart des décès causés par le mal des montagnes. Les personnes qui vivent en haute altitude peuvent développer une forme d’OPHA connue sous le nom d’OPHA des résidents de haute altitude, même sans aller-retour à une altitude plus basse.
Les infections respiratoires, même mineures, peuvent accroître le risque d’OPHA. Les manifestations sont aggravés la nuit lorsque les personnes sont allongées et peuvent rapidement devenir plus sévères si l’OPHA n’est pas reconnu et traité rapidement. L’OPHA peut s’aggraver rapidement et entraîner une insuffisance respiratoire, un coma et un décès en quelques heures.
Autres symptômes
Le gonflement des mains, des pieds et, au réveil, du visage, est fréquent. Cet œdème est peu gênant et disparaît en général après quelques jours ou en redescendant.
Les maux de tête, sans aucun autre symptôme de mal aigu des montagnes, sont également fréquents.
Des hémorragies rétiniennes (petites hémorragies de la rétine, au fond de l’œil) peuvent se développer après une ascension à une altitude supérieure à 2 700 mètres. Ces hémorragies sont fréquentes au-dessus de 4 800 mètres. Il n’y a en général pas de symptômes à moins que l’hémorragie survienne dans la partie de l’œil responsable de la vision centrale (la macula). Dans ce cas, on peut remarquer une petite tache aveugle, sans douleur oculaire. Les hémorragies rétiniennes disparaissent en quelques semaines sans causer de problèmes à long terme. Les personnes qui développent des taches aveugles alors qu’elles font de l’alpinisme ou une randonnée à haute altitude doivent redescendre un peu et être examinées. Une nouvelle ascension peut être envisagée une fois l’hémorragie disparue
Comment limiter les risques ? ⛰️
Vitesse d’ascension
La meilleure façon d’éviter le mal des montagnes est de monter lentement. L’altitude à laquelle dorment les personnes est plus importante que l’altitude maximale atteinte durant la journée. Il est essentiel de contrôler la vitesse d’ascension (ascension progressive) pour toute activité supérieure à 2 400 mètres. Au-dessus de 3 000 mètres, les alpinistes et randonneurs ne doivent pas augmenter leur altitude pour dormir de plus de 500 mètres par jour, et ils doivent inclure un jour de repos (sommeil à la même altitude) toutes les 3 ou 4 nuits avant de dormir à toute altitude plus élevée. S’il n’est pas possible de limiter l’ascension quotidienne à moins de 500 mètres, alors l’ascension quotidienne moyenne sur toute la durée de l’ascension doit être inférieure à 500 mètres. Cela peut nécessiter d’ajouter des jours de repos. Lors des jours de repos, les promenades de jour à des altitudes supérieures sont acceptables tant que les personnes redescendent à une altitude inférieure pour dormir.
L’aptitude à monter sans présenter de symptômes varie selon les individus. Ainsi, une cordée doit s’adapter au rythme de la personne qui s’acclimate le moins rapidement à l’altitude.
L’acclimatation s’inverse rapidement. Si des personnes acclimatées sont redescendues à une altitude inférieure depuis quelques jours, elles doivent de nouveau respecter une ascension progressive lorsqu’elles remontent.
Médicaments
L’acétazolamide, qui peut être pris la nuit précédant l’ascension, peut réduire le risque de mal des montagnes. S’il est administré après l’apparition des premiers signes de la maladie, l’acétazolamide peut aider à soulager les symptômes. Il doit être arrêté au début de la descente ou après avoir passé quelques jours à l’altitude maximale. La dexaméthasone, une alternative à l’acétazolamide, peut également réduire le risque de mal aigu des montagnes et traiter ses symptômes.
Les maux de tête dus au mal des montagnes peuvent être prévenus en prenant des analgésiques.
Les personnes ayant subi antérieurement des crises d’œdème pulmonaire de haute altitude doivent être attentives aux symptômes de récidive et descendre immédiatement s’ils se manifestent. Certains médecins recommandent également à ces personnes de prendre de la nifédipine ou du tadalafil par voie orale en guise de prévention.
Mesures générales
Le fait de ne pas faire d’effort intense pendant 1 jour ou 2 après l’arrivée peut aider à prévenir le mal des montagnes. Il faut éviter de consommer des quantités importantes d’alcool, des opioïdes et des sédatifs, particulièrement avant le coucher. Les personnes habituées à consommer de la caféine doivent savoir qu’elles peuvent présenter des maux de tête en réaction au sevrage à la caféine si elles arrêtent d’en consommer lors de leur expédition.
Bien que la condition physique permette de réaliser de plus gros efforts en altitude, elle ne protège contre aucune des formes aiguës du mal des montagnes. L’acétazolamide peut être utilisé pour améliorer le sommeil, qui est perturbé chez un grand nombre de personnes voyageant à haute altitude.

Les pauses sont donc indispensable pour réussir l'ascension finale ⏸️

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